Yves Le Manach

Cet article est une ébauche concernant l’anarchisme et un écrivain français.

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Yves Le Manach
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Biographie
Naissance
[1]
Nationalité
françaiseVoir et modifier les données sur Wikidata
Activités
Ouvrier, écrivain, libertarisme civileVoir et modifier les données sur Wikidata
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Parisien d’origine bretonne, écrivain et bruxellois d'adoption[3], Yves Le Manach (né en 1943) est un ouvrier ajusteur qui déserte l'usine pour l'écriture[n 1].

Il est l'auteur, en 1973, d'un ouvrage de critique du travail salarié et de la société du spectacle, Bye-bye turbin, qui rencontre un large public. Pour l'auteur, « l'aliénation du prolétaire ne vient pas de ce qu'il est dépossédé de son travail, mais de ce qu'il travaille. Le verbe lui-même, issu du latin populaire tripolaire, veut dire tourmenter. Travailler, c'est tourmenter sa vie, être l'ennemi de soi-même, se plier à une nécessité, un destin. »[3]

Biographie

Il est ouvrier ajusteur à Sud-Aviation de 1959 à 1970[3] et activiste anticapitaliste.

À Paris dans les années 1960, il découvre Socialisme ou barbarie et l’Internationale situationniste. Il fréquente un temps la Ligue communiste révolutionnaire et collabore à Informations et correspondances ouvrières[4]. Il est proche, dans l'après Mai 68, des situationnistes et de Guy Debord[5]

« Breton de Bruxelles »[6], il vit en Belgique depuis 1970[n 2].

En , les éditions Champ libre publient son livre Bye-bye turbin[n 3].

Dans les années 1990, il écrit dans le journal belge Alternative Libertaire[7].

À partir de 1997, il commence la publication de petits textes qu’il appelle Artichauts de Bruxelles, dans lesquels il parle de tout : des jardins, de l’espèce humaine, de la dépression, de l’aube originelle[n 4].

Il a déposé ses archives à l’Institut international d'histoire sociale d’Amsterdam[4].

Publications

  • Système universitaire de documentation : bibliographie.
  • Bye bye turbin. Suivi de Salauds ! on les connaît vos usines, vos partis et vos syndicats, éditions Champ libre, 1973.
  • Corbière, Rimbaud, Blanqui et l'éternité, Quimperlé, La Digitale, 2001, (ISBN 2-903383-68-5), (BNF 38966852).
  • Je suis une usine, Lunatique, 2017, présentation éditeur.

Textes

  • Une correspondance avec Anne Morelli, Artichauts de Bruxelles, no 2, Bruxelles, , [lire en ligne].
  • (it) Critica del consiliarismo e altri scritti, Anarchismo, no 57, , p. 14–19, [lire en ligne].

Bibliographie et sources

  • François Bott, « Le travail et l'aliénation », Le Monde,‎ (lire en ligne).
  • Alain Lorfèvre, « Omelette belge et crêpes bretonnes », La Libre Belgique,‎ (lire en ligne).
  • « Yves Le Manach », sur Institut international d'histoire sociale d’Amsterdam.
  • Rédaction, Yves Le Manach un auteur à contre-courant, Le Télégramme, , [lire en ligne].
  • Madeleine Ropars, Yves Le Manach produit ses artichauts à Bruxelles, Le Grognard, no 21, , présentation éditeur, [lire en ligne].
  • Jean-Claude Leroy, « « Je suis une usine » et « Remplacer l’humain », ou le perfectionnement de l’esclavage », sur mediapart.fr, .

Articles connexes

Liens externes

  • Notices d'autoritéVoir et modifier les données sur Wikidata :
    • VIAF
    • ISNI
    • BnF (données)
    • IdRef
    • WorldCat
  • (en) Stuart and David Wise, « An Extraordinary Mr. Yves Le Manach... A Letting Go of the Tiller », sur revoltagainstplenty.com, .

Notes et références

Notes

  1. « De son expérience d’ouvrier et de marginal d’une société de la consommation et du « spectacle » où il ne s’est jamais reconnu un destin, ce Belge d’adoption a nourri une œuvre littéraire fine, drôle (ses chroniques baptisées « Artichauts de Bruxelles » sont un régal) et désenchantée qui fait la joie d’un auditoire fidèle et grandissant. », Jean-Luc Germain, Nouvelles. « Je suis une usine », Le Télégramme, 21 juillet 2017, [lire en ligne].
  2. « Depuis 30 ans installé à Bruxelles, Yves Le Manach était ouvrier parisien en 1968. Proche un temps des situationnistes et de Guy Debord, il avait publié au début des années 70 Bye bye Turbin », La Quinzaine littéraire, numéros 753 à 775, 1999, [lire en ligne].
  3. « Quant au second manuscrit, Bye bye turbin, son adoption n'était plus qu'une formalité. Depuis le 23 mars, jour où l'ajusteur Yves Le Manach avait fait le déplacement de Bruxelles à Paris pour nous le remettre, presque tout le monde s'était déclaré partisan de sa publication. Il ne manquait que l'opinion de Gérard. Je ne m'attendais pas à un refus de sa part, Le Manach m'ayant appris que Debord s'était fait fort d'obtenir son accord. », Gérard Guégan, Montagne-Sainte-Geneviève, côté cour, Grasset, 2008, [lire en ligne].
  4. « Apparues dans les années nonante, ses publications, les Artichauts de Bruxelles, sont de simples feuilles A4 colorées pliées en quatre », Denise Van Dam, Charles Angelroth, Yvette Vanden Bemden, Pratiques artistiques actuelles en Wallonie et à Bruxelles : Perspectives, Presses universitaires de Namur, 2004, [lire en ligne].

Références

  1. Notice de la BnF
  2. « https://search.socialhistory.org/Record/ARCH02553 » (consulté le )
  3. a b et c François Bott, « Le travail et l'aliénation », Le Monde,‎ (lire en ligne).
  4. a et b Anna Trespeuch, L' Internationale situationniste : d'autres horizons de révolte, Matériaux pour l’histoire de notre temps, 2009/2, p. 10-15, [lire en ligne].
  5. « Yves Le Manach Papers », sur Institut international d'histoire sociale d’Amsterdam.
  6. Rédaction, « Bruxelles, port du livre », La Libre Belgique,‎ (lire en ligne).
  7. Fabrice Wilvers, Liste des noms propres, page 200, in Création d'une base données pour le mensuel Alternative libertaire, mémoire de fin d'études de bibliothécaire-documentaliste, Haute École Paul-Henri Spaak - IESSID, 1050 Bruxelles, 1999-2000, lire en ligne.
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