Ligne d'Aulnay-sous-Bois à Verberie

Ligne
d'Aulnay-sous-Bois à Verberie
Ligne d'Aulnay-sous-Bois à Verberie
via Senlis
Image illustrative de l’article Ligne d'Aulnay-sous-Bois à Verberie
Pont de la ligne (chemin de Savigny), à Villepinte.
Pays Drapeau de la France France
Villes desservies Aulnay-sous-Bois, Senlis
Historique
Mise en service Ligne inachevée
Concessionnaires Nord (1906 – 1937)
SNCF (1938 – 1942)
Caractéristiques techniques
Numéro officiel 230 000
Longueur 66 km
Écartement standard (1,435 m)
Électrification Non électrifiée
Nombre de voies Anciennement à double voie
Schéma de la ligne
Légende
LSTR
Ligne de La Plaine à Hirson et Anor (frontière) Lien vers la page du schéma de la ligne vers Paris-N.
SPLa
14,150
udKBHFa-L vBHF-R d
14,414
7,906
Aulnay-sous-Bois (50 m)
exv-SHI2+l
veSHI2gr-STR
uLSTRq
cd
vÜWBr+lr +cd
Ligne de Bondy à Aulnay-sous-Bois (T4) vers Bondy
LSTRq vSTRr-SHI1r
Ligne de La Plaine à Hirson et Anor (frontière) Lien vers la page du schéma de la ligne vers Laon
exSTR
Section réutilisée par la ligne d'Aulnay-sous-Bois à Roissy 2-RER
exSTR
tSTRc3
Séparation des plates-formes (en tranchée couverte, pour la ligne de Roissy)
b xSTR+tc1 tBHF2+4 tSTRc3
17,650 Sevran - Beaudottes
b exSTR tSTRc1 tLSTRl+4
Ligne d'Aulnay-sous-Bois à Roissy 2-RER vers Aéroport CDG 2 TGV
lCSTRq
Interruption par l'A170
exBHF
19,xxx Villepinte
uexLSHI1+rq exmKRZhl uexhLSTRq
Passage sous la ligne 17 du métro de Paris (en construction) vers
St-Denis Pleyel
Le Mesnil-Amelot
exBHF
22,xxx Tremblay - Roissy
b
exLSTR
LLSTRc2 LLSTR3+l
Ligne d'Aulnay-sous-Bois à Roissy 2-RER vers Aulnay-s/s-B.
b
exLSTRa
LLSTR+1 LLSTRc4
Interruption par l'aéroport de Paris-Charles-de-Gaulle
exTUNNEL1 tLSTRa
Tunnel (disparu avec la construction de l'aéroport)
tLSTRq
exLSTR
tLSTRr
Aéroport Charles-de-Gaulle 1 (ligne de Roissy) vers Aéroport CDG 2 TGV
xSTR+GRZq
Limite des départements Seine-Saint-Denis / Seine-et-Marne
exLSTR
Interruption par l'aéroport de Paris-Charles-de-Gaulle
LSHI1+lq CSTRq LSHI1rq
Interruption par le racc. d'interconnexion nord-sud (LGV) Lien vers la page du schéma de la ligne vers
Aéroport CDG 2 TGV
Vémars
exLSTR
Interruption par l'aéroport de Paris-Charles-de-Gaulle
RAq
exSTR
Interruption par l'A104 (contournement Est de Roissy)
exBHF
28,xxx Le Mesnil-Amelot
exBHF
32,xxx Moussy
LSHI1+rq DSTRq LSHI1lq
Interruption par la ligne de Gonesse à Lille-Frontière (LGV) Lien vers la page du schéma de la ligne vers
Paris-N.
Bruxelles-M.
xSTR+GRZq
Limite des départements Seine-et-Marne / Oise
exBHF
37,xxx Plailly - Mortefontaine
exLSTR
[1] interruption par le parc Astérix
lCSTRq
Interruption par l'A1
exBHF
42,xxx Thiers - Pontarmé
exBHF
48,xxx Saint-Léonard
WASSERq exWBRÜCKE1 WASSERq
Pont sur la Nonette
exkABZg2
b
exvSTR+l-SHI1+ro
exkABZq+4 exLSTRq
Saut-de-mouton sur la ligne de Chantilly - Gouvieux à Crépy-en-Valois vers Chantilly - G.
exvBHF
53,183 Senlis
exLSTRq exSKRZ-Aoq exvSTRr-SHI1r b
Ligne de Chantilly - Gouvieux à Crépy-en-Valois vers Crépy-en-V.
RAl
lCSTRq
Interruption par l'A1
exHST
56,xxx Chamant
exHST
60,xxx Ognon
exBHF
62,xxx Brasseuse - Villeneuve
exHST
65,xxx Raray
LSHI1+rq DSTRq LSHI1lq
Interruption par la ligne de Gonesse à Lille-Frontière (LGV) Lien vers la page du schéma de la ligne vers
Bruxelles-M.
Paris-N.
exBHF
70,xxx Néry
LSTR+r exSTR
Ligne d'Ormoy-Villers à Boves vers Ormoy-V.
eABZgl exABZgr
Racc.
eBHF exSTR
69,39x Béthisy-Saint-Pierre
WASSERq WBRÜCKE2 exhKRZWae WASSERq
Viaduc de Vaucelle (Douye) (28 arches, 417 m)
STR exHST
75,xxx Saintines
eHST exSTR
71,5xx Saintines - Saint-Sauveur
STR exHST
77,xxx Verberie (halte)
exlBHF
exSTR
73,510 Verberie
KRWl xKRWg+r
WASSERq hKRZWae WASSERq
75,2xx Pont sur l'Oise (90 m)
LSTR
Tronc commun avec la ligne d'Ormoy-Villers à Boves
vers Rivecourt
(ligne Creil – Jeumont Lien vers la page du schéma de la ligne)
Origine du chaînage : Paris-Nord
modifier 

La ligne d'Aulnay-sous-Bois à Verberie est une ligne ferroviaire française, dont la réalisation devait soulager les deux itinéraires permettant au réseau de la Compagnie des chemins de fer du Nord de relier la capitale aux territoires industriels du Nord de la France. Abandonnés pendant la Première Guerre mondiale, les travaux de sa construction ne reprirent jamais, la priorité étant alors donnée à la reconstruction du réseau d'avant-guerre.

Elle constitue la ligne no 230 000 du réseau ferré national.

Tracé

Pont de la ligne (rue Henri-Barbusse), à Villepinte.

La ligne devait se débrancher de la ligne Paris - Soissons - Hirson à la sortie est de la gare d'Aulnay-sous-Bois. De là, le tracé s'incurvait en direction du nord-est, traversait la plate-forme de l'actuel aéroport de Paris-Charles-de-Gaulle, puis gagnait la forêt de Chantilly, qu'elle traversait dans sa partie orientale nommée forêt de Pontarmé, proche de la forêt d'Ermenonville. Après s'être jointe à la ligne de Chantilly - Gouvieux à Crépy-en-Valois et avoir desservi la gare de Senlis, la ligne contournait par l'est la forêt d'Halatte tracée sur le plateau du Valois, et gagnait la vallée de l'Oise. Elle devait rejoindre à Rivecourt la grande ligne de Creil à Jeumont.

Histoire

Passage supérieur de la ligne Aulnay - Rivecourt sur le chemin rural n° 7 de Survilliers au hameau de Neufmoulin, dans le bois de Morrière, à 200 m du parc Astérix, commune de Plailly (Oise).
Passage supérieur à Saint-Vaast-de-Longmont (Oise), rue du Fin.

L'avant-projet décrit les objectifs de la nouvelle ligne : « Cette ligne a pour but de décharger les deux grandes artères de Rivecourt à Paris, l'une passant par Creil et Chantilly, l'autre par Ormoy-Villers, qui sont déjà encombrées, et de desservir entre ces deux lignes une vaste région agricole et forestière dont elle assurera la prospérité en facilitant l'écoulement des produits sur le marché de Paris. Elle permettra en outre l'organisation d'un service de banlieue qui ouvrira la contrée à l'expansion parisienne. » Rivecourt est, sur le plan ferroviaire, le lieu de raccordements entre les lignes de Paris à Jeumont et d'Ormoy-Villers à Longueau.

La ligne projetée doit comporter douze stations et cinq haltes entre Aulnay-sous-Bois et Verberie, où elle se raccorde à la ligne d'Ormoy-Villers à Longueau, près d'Amiens. Elle prévoit donc un second itinéraire Paris - Amiens, presque indépendant des lignes utilisées jusque-là pour relier Paris au nord de la France, à l'exception toutefois d'un court tronc commun entre Verberie et la zone des bifurcations de Rivecourt / Les Ageux, emprunté également par les trains entre la région parisienne et Compiègne. Outre cette fonction d'itinéraire de délestage, la ligne envisagée représente un lien ferroviaire plus direct entre la capitale et Senlis, sous-préfecture de l'Oise, qui ne dispose que d'une petite ligne transversale et perpendiculaire aux grands flux de trafic.

La ligne est concédée à titre éventuel à la Compagnie des chemins de fer du Nord par une convention passée entre le ministre des Travaux publics et la Compagnie le 3 juin 1901. Cette convention est approuvée par une loi le [1].

En dépit d'une loi déclarant d'utilité publique la ligne le [2], les travaux démarrent tardivement en 1913, en raison du délai nécessaire à l'acquisition des terrains. Le chantier démarre par les travaux de terrassement et la réalisation de plusieurs ouvrages d'art. La fin du chantier est prévue pour 1916, mais ils sont rapidement interrompus par le déclenchement de la Première Guerre mondiale.

La reprise des travaux au lendemain de la guerre semble évidente pour les élus locaux. Mais la Compagnie du Nord a d'autres priorités, en particulier la reconstruction de plusieurs tronçons de son réseau durement touchés durant le conflit. Après de nombreuses sollicitations, le ministre des Travaux publics apporte une réponse le  : « La Compagnie du Nord ne peut songer à engager une dépense aussi considérable (160 millions) et à distraire pour la construction d’une ligne dont l’urgence ne se fait pas absolument sentir, des moyens d’action si nécessaires sur d’autres points du réseau. »

Au cours de l'été 1922, une manifestation est organisée durant laquelle la ligne est symboliquement inaugurée à Aulnay-sous-Bois, Ermenonville et Senlis. L'écrivain Gérard de Nerval, natif du pays, est même évoqué et de nombreux articles sont publiés à cette occasion. Mais aucune réponse n'est apportée par les pouvoirs publics. Au contraire, le ministre de tutelle décide de geler le projet « à titre provisoire » le .

Le conseil général de Seine-et-Oise réclame de nouveau la reprise des travaux de la ligne en . Le ministre lui répond que « les services qu’elle est appelée à rendre paraissent hors de proportions avec la dépense de 200 millions qu’il faudrait engager ».

Malgré l'insistance des élus, la ligne est officiellement déclassée le .

Vestiges

Plusieurs ponts édifiés en 1913 sont demeurés en l'état depuis l'abandon des travaux. C'est le cas au sud de la ligne à Villepinte et Tremblay-en-France[3] en Seine-Saint-Denis. Plus au nord, on peut observer plusieurs ponts en forêt de Pontarmé, et entre Saintines et Verberie[4]. Il existe également le début d'un viaduc de 417 m dans un bois entre Néry et Béthisy-Saint-Pierre.

Dans le film Pierrot le fou de Jean-Luc Godard, sorti en 1965, la scène où Ferdinand et Marianne incendient une voiture (la Peugeot 404 rouge) se déroule au pied d'un ancien pont de la ligne situé à Tremblay-en-France[5].

La plateforme de la ligne à Aulnay-sous-Bois, au départ de la ligne Paris - Hirson, a été réemployée sur quelques centaines de mètres pour établir la ligne de Roissy, ouverte en et destinée à desservir l'aéroport de Paris-Charles-de-Gaulle.

Notes et références

  1. « N° 40612 - Loi approuvant une convention passée entre l'État et la compagnie des chemins de fer du Nord pour la concession à cette compagnie de trois lignes de chemin de fer (Aulnay-lès-Bondy à Rivecourt, Lens à Brebières, Saint-Ouen-les-Docks à Ermont-Eaubonne) : 20 juillet 1901 », Bulletin des lois de la République Française, Paris, Imprimerie Nationale, xII, vol. 63, no 2303,‎ , p. 1603 - 1605 (lire en ligne).
  2. « N° 47336 - Loi déclarant d'utilité publique, à titre d'intérêt général, l'établissement d'un chemin de fer d'Aulnay-sous-Bois à Rivecourt : 16 mars 1906 », Bulletin des lois de la République Française, Paris, Imprimerie Nationale, xII, vol. 72, no 2715,‎ , p. 1905 (lire en ligne).
  3. Site municipal de Tremblay-en-France - Patrimoine : Le pont du chemin de fer
  4. Ponts Perdus
  5. « Scène de l'accident dans PIERROT LE FOU », sur www.histoire-tremblay.org (consulté le ).

Annexes

Sur les autres projets Wikimedia :

  • Ligne d'Aulnay-sous-Bois à Verberie, sur Wikimedia Commons

Articles connexes

Bibliographie

  • Collectif, Encyclopédie générale des transports — Chemins de fer, Éditions de l'Ormet, Valignat, 1992, pp.75.89 et 75.90
  • José Banaudo, Trains oubliés : 4. l'État, le Nord, les Ceintures, Menton, Éditions du Cabri, , 223 p. (ISBN 2903310246) ; p. 146-147
  • icône décorative Portail du chemin de fer
  • icône décorative Portail des transports en Île-de-France
  • icône décorative Portail de la Seine-Saint-Denis
  • icône décorative Portail de Seine-et-Marne
  • icône décorative Portail de l’Oise