Hélène Studler

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Hélène Studler
Biographie
Naissance
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AmiensVoir et modifier les données sur Wikidata
Décès
Voir et modifier les données sur Wikidata (à 53 ans)
Clermont-FerrandVoir et modifier les données sur Wikidata
Nationalité
françaiseVoir et modifier les données sur Wikidata
Activité
Autres informations
Ordre religieux
Conflit
Seconde Guerre mondialeVoir et modifier les données sur Wikidata
Distinctions
Chevalier de la Légion d'honneur‎
Croix de guerre 1939-1945Voir et modifier les données sur Wikidata

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Hélène Studler dite sœur Hélène, née Marie-Joséphine Studler le à Amiens et morte le à Clermont-Ferrand, est une religieuse de la congrégation des Sœurs de Saint Vincent de Paul de Metz et résistante française.

Biographie

Hélène Studler est née à Amiens dans une famille d'origine alsacienne ayant opté pour la France en 1871. À l’age de 5 ans, elle perd sa mère qui meurt d'un cancer du sein. Son père meurt quand elle a 18 ans.

Elle est entrée en religion dans la Congrégation des Sœurs de Saint-Vincent-de-Paul sous le nom de Sœur Hélène et en résidence à Metz, à l’hospice Saint-Nicolas[1]. Française, elle est expulsée du district de Lorraine pendant la Première Guerre mondiale ; elle revient dès l'armistice, en , et œuvre à l'hospice Saint-Nicolas.

Dès 1939, sœur Hélène aide les brancardiers français à relever sur le front les blessés et à les ramener à l'arrière. Avec son camion, elle visite les camps de prisonniers et sillonne les routes, partout où il y a de la misère et de la faim à secourir.

Le , les prisonniers français affluent dans Metz, malades, sans subsistances, et beaucoup sont regroupés au fort de Saint-Julien. Sœur Hélène leur apporte soins, nourriture et réconfort.

L'été 1940

La place saint jacques à Metz avec la statue de la Vierge devant laquelle la foule afficha son attachement à la France (état actuel).

En juillet, la Moselle est annexée de facto au Troisième Reich allemand ; le gouvernement français, vaincu, ne proteste pas. Avec la participation de nombreuses familles de la ville et des environs, Sœur Hélène organise un réseau d'évasion.

Le , fête de l'Assomption, sur la place Saint-Jacques, en présence de l'évêque, Joseph-Jean Heintz, et avec la foule des pèlerins, elle entonne devant la statue de la Vierge un cantique qui exprime autant la Foi des Mosellans que leur opposition à l'annexion qu'ils viennent une seconde fois de subir :

Reine de France,
priez pour nous,
notre Espérance,
venez et sauvez nous…

Dès le lendemain, l'évêque est expulsé de son diocèse par les autorités nazies. Nombre de prêtres subiront le même sort ou seront déportés (60 % du clergé mosellan).

Le réseau de sœur Hélène

Plus de deux mille évadés bénéficieront du réseau de sœur Hélène pour retrouver la zone libre notamment François Mitterrand, Roger-Patrice Pelat, Boris Holban, Henri Giraud.

Le , la religieuse organise l'évasion de Boris Holban. Celui-ci fondera en le réseau des Francs-tireurs et partisans. Il consacrera la fin de sa vie a écrire un ouvrage contant son évasion : Hélène Studler, la passeuse de liberté.

Au péril de sa vie, cette fille de saint Vincent de Paul permet à plus de 2 000 soldats et officiers français d'échapper aux autorités nazies[1] et de retrouver leur patrie perdue dont le général Giraud et le futur président de la république François Mitterrand.

Le danger

Arrêtée en , elle est condamnée à un an de prison, peine suspendue en raison de son état de santé. Après avoir repris ses activités jusqu'en , de nouvelles menaces la conduisent à emprunter elle aussi sa filière.

Elle se réfugie à Lyon alors en zone libre. De l’hôpital Saint-Joseph où elle se cache, elle organise encore l'évasion du général Henri Giraud le [1].

En novembre, la zone libre est à son tour occupée.

L'état de santé précaire de la religieuse et les recherches allemandes à son endroit nécessitent son transport à l’Hôtel-Dieu de Clermont-Ferrand, où elle décède le [1], pendant les combats qui libéreront Metz[2].

Distinctions

Le général Giraud, l'un des bénéficiaires de son réseau, vient s'incliner devant sa dépouille à laquelle il remet, à titre posthume, les décorations suivantes :

Sa citation à l'ordre des Armées mentionne : « a été l'un des éléments essentiels de la Résistance et l'un des piliers de la cause française en Lorraine »[3].

Hommages et postérité

Façade actuelle de l'ancien Hospice Saint-Nicolas, à gauche, la statue de Notre-Dame des prisonniers.

Sœur Hélène est l'une des rares femmes dans la résistance à avoir créé son propre réseau.

Son corps a été ramené le au cimetière de la Charité de Belletanche à Metz ou plus de 100 000 personnes viennent s'incliner devant sa dépouille.

Une statue dédiée à Notre-Dame des Prisonniers a été élevée en son honneur à proximité de l'Hospice Saint-Nicolas de Metz où elle s'est dévouée pendant plus de vingt ans, à deux pas de là, un petit square triangulaire à l’angle de la rue du Neufbourg et en Chandellerue à Metz porte le nom Sœur-Hélène en son honneur[4].

Son histoire inspire un film produit en 2017 " Red de libertad" réalisé par Pablo Moreno[5],[6].

Notes et références

  1. a b c et d Missika 2021.
  2. « Hommage à une résistante | » (consulté le )
  3. « Hélène Studler, Fille de la Charité, chevalier de la Légion d'honneur, résistante de la Lorraine annexée, 1940-1944 (Bibliographie de l’histoire de France (BHF)) », sur biblio-bhf.fr (consulté le )
  4. « Metz. Savez-vous qui était sœur Hélène Studler ? », sur www.republicain-lorrain.fr (consulté le )
  5. « Le réseau de la liberté (Film, 2017) — CinéSéries » (consulté le )
  6. « RED DE LIBERTAD TRAILER OFICIAL (2017) » (consulté le )

Voir aussi

Articles connexes

Bibliographie

Document utilisé pour la rédaction de l’article : document utilisé comme source pour la rédaction de cet article.

  • Annick Studler, Sœur Hélène Studler Notre-Dame des prisonniers, Imprimerie Desalles, Saint-Brieuc, 2009.
  • Boris Holban, Hélène Studler, la passeuse de liberté, Gérard Klopp éditeur.
  • Léon de Rosen, Une captivité singulière à Metz sous l'occupation allemande (1939-1940), L'Harmattan.
  • Dominique Missika, Résistantes 1940-1944, , 269 p. (ISBN 978-2-07-294029-3), p. 27-29. Ouvrage utilisé pour la rédaction de l'articleVoir et modifier les données sur Wikidata

Liens externes

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