Christiane Sourvinou-Inwood

Christiane Sourvinou-Inwood
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Biographie
Naissance
Décès
Voir et modifier les données sur Wikidata (à 62 ans)
OxfordVoir et modifier les données sur Wikidata
Nationalité
Formation
Activités
Chargée de cours, helléniste, historienne, archéologue classique, érudite classiqueVoir et modifier les données sur Wikidata
Autres informations
A travaillé pour
Université de Reading (-)
University College (-)
Université de Liverpool (-)Voir et modifier les données sur Wikidata

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Christiane Sourvinou-Inwood (grec moderne : Χριστιάνα Σουρβίνου) (26 février 1945 - 19 mai 2007) est une helléniste, spécialiste de la religion grecque antique.

Biographie

Sourvinou-Inwood est née à Volos, en Grèce, en 1945, mais a grandi à Corfou. Sourvinou-Inwood a étudié à l'Université d'Athènes de 1962 à 1966, où elle s'est spécialisée en histoire et en archéologie, et a été l'élève de l'archéologue préhistorique grec Spyridon Marinatos[1]. Après avoir obtenu un premier diplôme en lettres classiques, elle a commencé des recherches dans le domaine de la mycénologie à Rome, publiant son premier article sur la lecture d'une tablette linéaire B de Knossos en 1968[2].

Sourvinou-Inwood s'installe ensuite au Royaume-Uni en 1969 [1] et obtient un doctorat à Oxford en 1973 sur la civilisation minoenne et les croyances mycéniennes sur l'au-delà. Elle a ensuite travaillé comme maître de conférences en archéologie classique à Liverpool (1976-1978), chercheuse principale à l'University College d'Oxford (1990-1995) et lectrice en littérature classique à l'Université de Reading (1995-1998)[3].

Carrière et travaux

Après ses premières recherches sur la Grèce minoenne et mycénienne, Sourvinou-Inwood s'est tournée vers l'étude de la Grèce archaïque et classique, en particulier de la religion grecque, en utilisant des preuves provenant d'une grande variété de sources, notamment la culture matérielle et l'iconographie ainsi que les textes littéraires, la mythologie et les pratiques rituelles[1]. Selon les mots d'un collègue, « elle voulait que les chercheurs abandonnent les hypothèses à la mode » et « lisent les textes anciens à travers les yeux de leurs lecteurs contemporains »[3]. Elle a insisté sur la nécessité d'éliminer les hypothèses modernes anachroniques de l'étude du monde antique afin de reconstruire les perceptions, les croyances et les idéologies des peuples du monde antique[1].

L'un de ses travaux les plus célèbres a été le développement du modèle de la « religion de la polis », qui démontrait comment lla cité grecque antique et ses institutions contrôlaient la vie religieuse. Selon les mots de C. Sourvinou-Inwood, la cité-État « articulait la religion et était elle-même articulée par celle-ci (...) Le rituel renforce la solidarité de groupe et ce processus est d'une importance fondamentale dans l'établissement et la perpétuation des identités civiques et culturelles, ainsi que religieuses »[4], idée développée dans deux articles considérés aujourd'hui comme fondateurs[5].

Fiction et poésie

Après avoir pris sa retraite en 1988, Sourvinou-Inwood a commencé à écrire des romans policiers se déroulant dans la Grèce antique, mettant en vedette une prêtresse dans le rôle de détective ; les romans s'appuient largement sur ses recherches[1]. Un recueil de poèmes écrits au cours de ses études de premier cycle a également été publié récemment[1].

Bibliographie sélective

  • Theseus as Son and Stepson: A Tentative Illustration of Greek Mythological Mentality (1979); (ISBN 0900587393)
  • Studies in Girls' Transitions: Aspects of the Arkteia and Age Representation in Attic Iconography (1988)
  • "Reading" Greek Culture: Texts and Images, Rituals and Myths (1991); (ISBN 0-19-814750-3)[6]
  • "Reading" Greek Death: To the End of the Classical Period (1995); (ISBN 019814976X)
  • "What is Polis Religion?" and "Further Aspects of Polis Religion" dans R. Buxton, Oxford Readings in Greek Religion, Oxford, 2000, traduit dans « Qu’est-ce que la religion de la polis ? », dans Oswyn Murray et Simon Price (dir.), La cité grecque d’Homère à Alexandre, Paris, La Découverte, 1992, p. 335-355.
  • Tragedy and Athenian Religion (2003); (ISBN 0739104004)
  • Athenian Myths and Festivals: Aglauros, Erechtheus, Plynteria, Panathenaia, Dionysia (édité et publié de manière posthume par Robert Parker 2011); (ISBN 9780199592074)

Nouvelles

  • Murder Most Classical (under the pseudonym Christiana Elfwood, 2007); (ISBN 978-1843863571)
  • Murder at the City Dionysia (2008); (ISBN 978-1843864745)
  • Murder near the Sanctuary (2008); (ISBN 978-1843864752)

Notes et références

  • (en) Cet article est partiellement ou en totalité issu de l’article de Wikipédia en anglais intitulé « Christiane Sourvinou-Inwood » (voir la liste des auteurs).
  1. a b c d e et f (en) Athena Kavoulaki, Panepistēmio tēs Krētēs et Philosophikē Scholē, Πλειων: Papers in memory of Christiane Sourvinou-Inwood,‎ (ISBN 978-618-82229-1-5, OCLC 1124946640, lire en ligne)
  2. Sourvinou, « A propos de la tablette KN As 821 », Minos, vol. 9,‎ , p. 184–6
  3. a et b (en) Parker, « Obituary: Christiane Sourvinou-Inwood », The Guardian, (consulté le )
  4. (en) Christiane Sourvinou-Inwood, « What is polis religion ? », dans Richard Buxton, Oxford Readings in Greek Religion, Oxford, Oxford University Press, 2000, p. 13-37 (citation p. 22 : « the Greek polis articulated religion and was itself articulated by it … Ritual reinforces group solidarity and this process is of fundamental importance in establishing and perpetuating civic and cultural, as well as religious, identities. ») et (en) Ead., « Further aspects of polis religion », dans R. Buxton, op. cit., 2000, p. 38-55. Le premier article a été traduit sous le titre « Qu’est-ce que la religion de la polis ? », dans Oswyn Murray et Simon Price (dir.), La cité grecque d’Homère à Alexandre, Paris, La Découverte, 1992, p. 335-355.
  5. (en) Robert Parker, « Obituary: Christiane Sourvinou-Inwood », sur The Guardian, (consulté le )
  6. Barringer, « Review of "Reading" Greek Culture », Bryn Mawr Classical Review,‎ (lire en ligne, consulté le )

Liens externes

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